Volaille

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  • mai 28, 2019
  • Category: L'antibiorésistance et l'environnement

Approche stratégique de l’Union européenne concernant les produits pharmaceutiques dans l’environnement


La pollution de l’environnement par certains médicaments représente un problème croissant, principalement par rapport à l’antibiorésistance. Les résidus des produits pharmaceutiques peuvent échouer dans l’environnement au moment de leur production, lors de leur utilisation ou de leur élimination. C’est pourquoi l’Union européenne a fixé des objectifs clairs visant à créer une approche stratégique à ce problème.

Généralement, la dispersion dans l’environnement de médicaments utilisés chez les animaux est diffuse et provient de sources non-traitées, comme l’épandage de lisier, mais aussi des animaux de compagnie auxquels un traitement a été administré. Les substances antimicrobiennes quant à elles (antibiotiques et antifongiques) peuvent jouer un rôle dans l’accélération du développement, du maintien et de la diffusion de bactéries et de champignons résistants. L’approche « Une seule santé » (One-Health) dans le plan d’action de l’Union européenne, qui tenait déjà compte auparavant des interconnexions entre les santés humaine et animale, comprend maintenant aussi la dimension écologique. On reconnaît en effet en celle-ci un autre lien avec les maladies de l’homme et de l’animal ainsi qu’une source possible de nouveaux micro-organismes résistants. Outre la référence à cette approche stratégique, le plan d’action comprend une série de mesures complémentaires destinées à influer sur les facteurs environnementaux jouant un rôle dans l’antibiorésistance.

Les objectifs principaux sont les suivants :

- Actions à entreprendre ou à approfondir, identification des risques potentiels des résidus pharmaceutiques dans l’environnement afin de pouvoir s’y attaquer, notamment pour contribuer aux actions déjà entreprises par l’Union européenne pour lutter contre l’antibiorésistance ;

- encourager les innovations lorsqu’elles peuvent être utiles pour gérer les risques et favoriser l’économie circulaire en facilitant le recyclage des ressources naturelles comme l’eau, des boues d’égout et du lisier ;

- identifier les lacunes dans les connaissances et proposer les solutions envisageables pour les combler ;

- veiller à ce que les actions visant la résorption du risque ne menacent pas l’accès des hommes et des animaux à des traitements pharmaceutiques sans risque et efficaces.