Volaille

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  • juillet 15, 2019
  • Category: Usage des antibiotiques chez les pigeons voyageurs

AMCRA a rédigé un avis pour l’application de mesures favorisant un usage responsable des antibiotiques chez les pigeons voyageurs


Cet avis décrit l’usage des antibiotiques dans le secteur des pigeons voyageurs et des risques qui lui sont associés pour l’animal et pour l’homme et attire l’attention sur cette problématique. Il aborde également les mesures qui peuvent être prises pour favoriser un usage responsable des antibiotiques chez ces pigeons. Avec cet avis, AMCRA souhaite souligner l’importance de l’utilisation justifiée des antibiotiques chez tous les animaux.

Une étude récente montre qu’en Flandre, les pigeons voyageurs sont en moyenne traités avec un antibiotique pendant un jour sur dix pendant la saison des concours. L’usage des antibiotiques, principalement prophylactique, est destiné à combattre des infections subcliniques et à franchir des périodes de stress, généré par exemple par un transport. Les colombophiles administrent également des antibiotiques pour améliorer les prestations sportives de leurs pigeons. Les antibiotiques sont des médicaments qui ne peuvent être obtenus que par ordonnance et qui sont délivrés par le vétérinaire ou le pharmacien. Les produits antibiotiques sont toutefois souvent acquis par des canaux non légaux, et par conséquent sans ordonnance ni contrôle d’un vétérinaire. La qualité et la sécurité qu’offrent ces médicaments peuvent être mises en question.

Les colombophiles ne sont pas suffisamment conscients des dangers qu’une utilisation excessive comportent. L’usage d’antibiotiques augmente le risque de sélection et de diffusion d’antibiorésistance. Celle-ci représente un risque réel pour le colombophile et sa famille, fréquemment en contact direct avec les pigeons, de contamination par des bactéries résistantes. Les pigeons voyageurs contribuent en outre par leur liberté de déplacement à la diffusion générale de l’antibiorésistance dans l’environnement.

Cet avis veut souligner que les colombophiles et leurs vétérinaires doivent être sensibilisés aux risques de l’utilisation d’antibiotiques. L’ensemble du secteur doit prendre conscience des enjeux. De même, les autorités compétentes doivent adopter une réglementation adaptée. Les organisations sectorielles, comme la Royale Fédération colombophile belge et les associations de colombophiles locales, ont un rôle important à jouer. Elles peuvent s’adresser à leurs membres et attirer leur attention sur les conséquences des pratiques illégales ainsi que sur le danger de l’antibiorésistance pour l’homme et l’animal. La législation existante peut être élargie mais il faut en première instance contrôler son application.