Après la pandémie provoquée par le coronavirus, la présidence belge voulait se concentrer sur l’amélioration du cadre de gestion de l’UE afin qu’elle soit prête à réagir promptement en cas de crise sanitaire. Des efforts seront déployés pour accroître la capacité de l'UE à mener des essais cliniques à grande échelle. L’une des principales priorités de la présidence est de négocier le traité international sur les pandémies et les règlements sanitaires internationaux, sous la houlette de l'Organisation mondiale de la Santé. En outre, la présidence renforcera les travaux relatifs à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans le cadre de l’approche « Une seule santé ».

Les deux premières journées ont été marquées par une réunion conjointe de l'ECDC et de Sciensano sur la lutte contre les infections nosocomiales et la résistance aux antimicrobiens dans la perspective « Un monde, une santé ». Le troisième jour de la conférence a été consacré à une réunion qui a mis l'accent sur la récente recommandation du Conseil relative aux objectifs de l'UE en matière de résistance aux antimicrobiens et sur la recherche et le développement de nouveaux antibiotiques.

Dans le cadre de la présidence belge et à l’occasion de la conférence sur la résistance aux antimicrobiens, un document stratégique a été publié : “Strengthening the EU Response to Prevention and Control of Antimicrobial Resistance (AMR): Policy Priorities for Effective Implementation” (Renforcement de la réponse de l'UE en matière de prévention et de contrôle de la résistance aux antimicrobiens (RAM) : Priorités politiques pour une mise en œuvre efficace). Il s’agit d’une courte publication spécialement conçue pour fournir aux décideurs politiques des informations sur les questions relatives à la résistance aux antimicrobiens. Ce document stratégique été réalisé en collaboration avec l'Observatoire européen des Systèmes et des Politiques de Santé, la London School of Economics and Political Science et le Service public fédéral belge (SPF) Santé publique.

Les principaux messages du document sont les suivants :

La RAM constitue un défi majeur pour la santé publique mondiale. Elle est provoquée par l’usage inapproprié des substances antimicrobiennes et l’insuffisance de la prévention et de la lutte contre les infections dans les soins de santé publique, chez les animaux, les plantes. Alors que la résistance à l’égard des substances de deuxième et troisième générations est en hausse, la menace est en effet forte.

Il existe des mesures dont l’utilité a été démontrée scientifiquement et que les états peuvent mettre en œuvre. Les interventions les plus efficaces dans les questions de santé animale sont notamment :

- la réglementation et la surveillance afin de favoriser l’utilisation responsable des substances antimicrobiennes ;

- l’amélioration de la biosécurité ;

- la vaccination pour prévenir l’émergence et la propagation des pathogènes importants ;

- des programmes d’observation de la sécurité alimentaire.

Le document stratégique complet peut être consulté via le lien ici.