Nouvelles

Nouvelles

  • by:
  • décembre 21, 2021
  • Category: Avis traitement de groupe chez les bovins

Nouvel avis d’AMCRA Mesures pour un bon usage des antibiotiques lors d’un traitement de groupe chez les bovins


Pour limiter la pression de sélection et éviter le développement et la propagation de l’antibiorésistance chez les bactéries des bovins, les traitements de groupe (métaphylaxie) doivent être limités et ne jamais constituer le traitement standard. C’est pourquoi AMCRA a publié à l’attention du secteur des bovins un avis formulant des recommandations pour les traitements antibiotiques de groupe. Le groupe de travail estime que c’est la combinaison de différentes stratégies et mesures qui permettra le mieux de diminuer la nécessité de recourir à des traitements de groupe.

Le groupe de travail a émis les recommandations suivantes :

 

1. Le vétérinaire doit impérativement établir un diagnostic précoce  si on veut éviter la métaphylaxie (traitement de groupe).

2. Les émergences cliniques de pneumonie, entérite, septicémie ou méningite avec une origine bactérienne avérée très contagieuse (comme Mycoplasma bovis ou Salmonella sp.) requièrent un traitement urgent et peuvent donner lieu à un traitement de groupe.

3. Des échantillons doivent être prélevés pour un examen de laboratoire complémentaire et un antibiogramme dès qu’un traitement de groupe pour un même diagnostic clinique est répété (> 1) dans une exploitation.

4. Dans les élevages de veaux de boucherie classés comme utilisateurs en zone d’alarme, il faut toujours prendre des échantillons  pour la réalisation d’un examen de laboratoire complémentaire et si possible d’un antibiogramme avant de commencer un traitement de groupe.

5. Lorsque les vétérinaires peuvent disposer d’une culture pure, ils doivent choisir le produit antibactérien en fonction des résultats du test de sensibilité du germe responsable de la maladie à traiter.

6. Il faut privilégier, également pour les traitements de groupe, les administrations locales ou parentérales à l’administration orale.

7. Si le vétérinaire ne dispose pas d’un résultat d’antibiogramme, il peut consulter les résultats des tests de sensibilité aux antibactériens des germes pathogènes isolés chez les bovins qui sont publiés chaque année par DGZ et ARSIA.

8. Les bonnes pratiques relatives à la préparation, la conservation et l’application des produits antibactériens dans l’eau d’abreuvement ou la nourriture (dont le lait)  doivent être suivies dans l’exploitation.

9. Le résultat du rapport périodique de benchmarking doit faire l’objet d’une discussion entre l’éleveur et son vétérinaire et servir de base pour établir un plan d’action comprenant mesures, objectifs et délais. Selon l’action à entreprendre, un responsable – éleveur et/ou vétérinaire – sera désigné.

10. L’objectif est d’adopter une approche préventive pour les problématiques récurrentes et de mettre progressivement un terme à l’usage systématique de produits antibactériens.

11. Les gestionnaires des cahiers des charges  doivent introduire des mesures visant une utilisation plus responsable des produits antibactériens dans les groupes d’animaux.