Bovins

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  • septembre 30, 2021
  • Category: Avis sur la taille du conditionnement

Nouvel avis d’AMCRA : « Influence de la taille du conditionnement sur la prescription et la fourniture d’antibiotiques de la part des vétérinaires »


Cet avis se base sur les résultats d’une enquête réalisée en ligne auprès des vétérinaires praticiens travaillant en Belgique dans le but d’étudier l’influence éventuelle de la taille du conditionnement des antibiotiques dans les habitudes de prescription et de fourniture d’antibiotiques des vétérinaires. L’enquête a également sondé le besoin de conditionnements plus petits pour certaines substances antibactériennes et espèces animales. Trois cent treize vétérinaires actifs en Belgique dans différents secteurs ont répondu à cette enquête.

Les résultats du questionnaire sont résumés ci-dessous :

  • L’expérience et les habitudes du vétérinaire constituent les facteurs principaux contribuant au choix de l’antibiotique dans tous les secteurs examinés.
  • Environ 1 vétérinaire du secteur porcin sur 5 attribue un rôle important à la taille du conditionnement dans le choix de l’antibiotique. Dans tous les autres secteurs (petits animaux de compagnie, bovins, chevaux et volaille), la taille du conditionnement a été décrite comme un élément de choix encore moins pertinent. 
  • La majorité des répondants (78 %) ne sont confrontés que rarement ou jamais à une taille inadaptée de conditionnement d’antibiotique. Ce sont surtout les vétérinaires spécialisés dans les chevaux et la volaille auxquels la taille des conditionnements pose problème.
  • Les suggestions formulées par les répondants vont dans le sens de conditionnements plus petits et/ou plus abordables et d'une gamme plus large permettant de s’adapter à l'espèce ou la race des animaux.
  • Dans le cas de conditionnements trop grands, la majorité des vétérinaires interrogés auraient une solution que l'on pourrait qualifier de "bonne pratique vétérinaire" (soit diviser le conditionnement et ne donner au client que la quantité nécessaire, en gardant le reste, le détruisant ou le renvoyant au fournisseur, soit chercher une alternative). Cependant, plusieurs vétérinaires donnent (parfois) le conditionnement entier au client, le laissent pour la réserve de l’exploitation ou l'administrent.
  • Les secteurs dans lesquels les vétérinaires sont le plus fréquemment confrontés à une indisponibilité de l’antibiotique de leur choix en Belgique (chaque semaine ou tous les jours) sont ceux des chevaux (1 vétérinaire sur 3) et des bovins (1 sur 4). Toutefois, pour les chevaux des antibiotiques indisponibles peuvent être utilisés via la réglementation de la cascade. Les vétérinaires bovins déclarent vouloir disposer de substances dans d'autres formes que celles actuellement disponibles et avec temps d’attente plus court.
  • Vétérinaires de différents secteurs souhaitent disposer de substances qui ne sont autorisées que chez l'homme, mais qui appartiennent à des classes d'antibiotiques qui comprennent des substances autorisées en médecine vétérinaire.

Les recommandations suivantes peuvent être formulées pour optimiser l’utilisation responsable des antibiotiques :

  • Donner des informations claires sur les conditions de fractionnement déjà décrites dans la loi des médicaments pour les vétérinaires et les pharmaciens. L’enquête met en évidence le manque d’information des vétérinaires praticiens sur la possibilité et les modalités de fractionnement des conditionnements.
  • Pour les substances à injecter pour lesquelles le fractionnement ne s’applique pas, il est opportun d’évaluer la commercialisation pour toutes les espèces animales de plus petits conditionnements.
  • Informer les vétérinaires des changements qui seront apporté dans le système de la cascade après l’entrée en vigueur du nouveau Règlement européen en janvier 2022. Quand une substance active est indisponible pour une indication chez une espèce animale en Belgique, on pourra en effet se procurer cette substance directement dans un autre État membre de l’UE, qu’elle y soit autorisée pour la même indication ou non, et pour la même espèce animale productrice de denrées alimentaires ou non. Ce nouveau système devrait contribuer à fournir aux vétérinaires praticiens un plus grand arsenal de substances actives et de formes pharmaceutiques. Quelques années après l’entrée en vigueur du nouveau Règlement européen, une nouvelle enquête pourrait être lancée afin d’évaluer si selon les vétérinaires la disponibilité des substances actives ou des conditionnements ont évolué par rapport à la condition actuelle.